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Souvent taxé de « sous culture », le rap n’est pas le genre le plus apprécié, néanmoins il est le plus écouté en France. En effet, en 2019 onze albums du « Top 20 » appartenaient à la catégorie des musiques urbaines représentées par les artistes les plus écoutés du pays tels que « PNL », « Nekfeu », « Jul » ou encore « Ninho ». Le contraste entre ses chiffres et son appréciation globale est assez surprenant. Le rap sous ses apparences de sous culture serait-il en réalité un genre élitiste ? En effet, malgré ses écoutes le rap est un des genres les moins accessible au grand public. Les instrumentales, le language, les thèmes abordés notamment ceux de la banlieue obstruent une partie du public français. Ce qui pourrait sous-entendre que pour écouter et apprécier le rap il faudrait en avoir les codes. Cependant bien qu’ayant un public limité, le rap s’est au  fil des années métamorphosé,  réussissant une transition démographique et générationnel. S’installant dans des familles de tous les milieux sociaux de la classe aisée à la populaire, touchant la ménagère de moins de 50 ans, le rap s’est diversifié offrant une large palette de musicalité en tout genre. Les auditeurs peuvent se sentir représentés à travers à travers ce jeune à la vie banale en campagne ou à cette femme cherchant à s’émanciper dans son milieu. Cette transition apporte également son lot de détracteurs, les auditeurs se revendiquant de la culture rap voient leur sentiment d’appartenance bafoué accusant le rap de se gentrifier.

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