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Bénéficiant du statut de genre le plus écouté en France, le rap ne semble pas en mérité les éloges. Effectivement, les cérémonies de récompenses de musique sont constamment critiquées quant à leur gestion du rap. C’est notamment le cas des « Victoires de la Musique » et leur gestion des genres. Le rap était en 2006 associé à la catégorie r’n’b, ragga et hip-hop pour être finalement désigné dans la catégorie « musique urbaine ». Les auditeurs, nombreux à s’indigner d’une méconnaissance et un mépris élèvent leur voix. Le journaliste et chroniqueur rap Yérim Sar explique que « Dire 'musiques urbaines' pour ne pas dire rap, c'est comme lorsqu'on dit cinéma de genre pour ne pas parler de cinéma d'horreur, parce que c'est vu comme une sous-catégorie. »
De surcroît,la cérémonie s’est attiré la colère des artistes, en humiliant à plusieurs reprise le rap, notamment lors de l’édition 2011 lorsque la catégorie urbaine est mis à part à Lille tandis que le reste de la cérémonie se passe à Paris. En 2008, après la victoire de Fatal Bazooka un rappeur parodique interprété par un Michaël Youn détesté du rap français. Une grande partie du public accuse « Les victoires de la musique » de ne récompenser qu’une seule frange de rappeurs appartenant à la classe moyenne et au même groupe ethnique, mettant de côté d’autres profils jugés plus méritant. Cette polémique ravive les discussions et rivalités concernant la gentrification du rap alliant question ethnique et social.
Depuis, la cérémonie consciente du poids, de l’importance du rap en France et victimes de boycott de la part des rappeurs tente de recoller les morceaux brisés. En 2019, la catégorie rap est finalement créée et en 2020 est décidé de supprimer les catégories de genre afin de plus pratiquer de discrimination. Néanmoins plus d’efforts devront être mis en œuvres.

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SOUS REPRÉSENTATION DES MINORITÉS - BARBERISH

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